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OTTAWA, 18 septembre 2018 – Le gouvernement fédéral a l’occasion d’uniformiser et d’améliorer les soins aux patients prodigués à 2,4 millions de personnes au pays qui composent avec des maladies cardiovasculaires.
Voilà en gros le message de la recommandation de la Société canadienne de cardiologie (SCC) relative au budget fédéral de 2019 : S’attaquer aux disparités en matière de qualité des soins cardiaques au Canada. Les représentants de la communauté des soins cardiaques s’accordent à reconnaître que la seule manière d’atteindre cet objectif est d’investir dans un programme national d’analyse comparative qui faciliterait les améliorations de la qualité des soins aux patients et assurerait une prestation uniforme de grande qualité.
Sans une évaluation comparative continue des activités et des résultats, beaucoup de cardiologues, de chirurgiens et de chercheurs au pays sont incapables de déterminer comment les résultats de leurs patients se comparent à ceux obtenus dans d’autres centres et établissements de soins canadiens.
« Actuellement, de nombreux cardiologues et chirurgiens cardiovasculaires n’ont aucun moyen facile d’évaluer les résultats de leurs patients comparativement à ceux d’autres médecins de la région, de la province ou du pays », explique la Dre Catherine Kells, présidente de la SCC. « Ils n’ont donc aucun moyen de cerner les lacunes en matière de soins, d’apprendre de leurs pairs, ou d’améliorer la prestation des soins en fonction de données probantes. »
Pouvant compter sur une communauté de praticiens de première ligne très motivés, la SCC serait en mesure de jouer un rôle central dans la diffusion et généralisation à grande échelle des innovations du système de santé qui existent dans certains milieux de soins au pays. Cette démarche de généralisation peut par ailleurs servir de modèle pour la transformation du système de santé dans d’autres provinces ou territoires et dans d’autres domaines des maladies chroniques.
Un investissement fédéral dans cette initiative transformatrice du domaine de la santé cardiaque faciliterait les améliorations de la qualité des soins aux patients et de leurs résultats, réduirait les disparités en matière de santé et rehausserait le niveau de responsabilisation, en plus de donner aux patients plus de raisons d’avoir confiance au système de santé. La promotion d’une culture d’amélioration continue de la qualité ainsi mise en place aiderait à assurer une affectation des ressources efficace et équitable. Un autre avantage de cette initiative serait de permettre à la population du pays de conserver plus longtemps sa qualité de vie et d’éviter le déclin physique et cognitif qui nécessite des soins à domicile et des soins de longue durée.
« Comme le vieillissement de la population prend de plus en plus d’ampleur, le gouvernement serait en mesure de faire preuve de leadership en profitant de cette occasion d’améliorer considérablement la santé des patients atteints de maladies cardiaque par un recours aux données probantes », ajoute la Dre Kells.
Dans l’esprit du thème des consultations prébudgétaires de 2019, La croissance économique, gage de la compétitivité du Canada, la SCC serait heureuse d’appuyer le gouvernement fédéral dans sa lutte contre les disparités en matière de santé qui menacent la durabilité du système de santé canadien et de notre économie. Il ne sera possible d’atteindre cet objectif qu’en donnant aux praticiens des soins de santé les outils dont ils ont besoin pour prendre des décisions fondées sur des données probantes chaque fois qu’ils veulent améliorer la qualité des soins aux patients atteints d’une maladie cardiaque.
Le jeudi 20 septembre, la SCC fera une présentation au Comité permanent des finances de la Chambre des communes dans le cadre de son examen des consultations prébudgétaires effectuées en prévision du budget fédéral de 2019. Lisez la version intégrale du mémoire de la SCC présenté pendant les consultations prébudgétaires.
À propos de la Société canadienne de cardiologie
La Société canadienne de cardiologie (SCC) est l’association nationale de spécialistes de la médecine cardiovasculaire au Canada. Elle représente plus de 2 500 cardiologues, chirurgiens et chercheurs. Fondée en 1947, la Société canadienne de cardiologie s’efforce de promouvoir l’excellence en santé et soins cardiovasculaires par l’application des connaissances, le perfectionnement professionnel et les politiques en matière de santé.
Renseignements sur les maladies du cœur et les disparités en matière de santé au Canada
- Chaque année, 33 600 personnes au pays meurent à la suite d’une maladie du cœur. Les maladies du cœur constituent l’une des principales causes de mortalité au Canada avec le cancer.
- Vingt pour cent des Canadiens âgés de 65 ans et plus souffrent d’une maladie du cœur. Neuf Canadiens sur dix âgés de 20 ans et plus ont au moins un facteur de risque de maladie du cœur.
- Le fardeau économique des maladies du cœur est estimé à 20,9 milliards de dollars, total qui atteindra 28,3 milliards de dollars d’ici 2020, selon les prévisions.
- Les personnes autochtones ont des taux de maladies du cœur supérieurs à ceux du reste de la population canadienne, et ils sont plus susceptibles d’en mourir.
- Comparativement aux hommes, les femmes qui ont subi une crise cardiaque sont exposées à un risque de décès plus élevé (différence de 30 %). La différence est encore plus marquée chez les femmes jeunes.
- Les personnes provenant des rangs socioéconomiques les moins élevés sont moins susceptibles de recevoir une intervention de chirurgie cardiaque après une crise cardiaque et sont plus susceptibles d’être hospitalisées à nouveau.
Pour en savoir plus :
Julie Graves
Coordonnatrice du marketing et des communications
Société canadienne de cardiologie
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